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chronique d'une vie ordinaire

15 juin 2013

Rien d'autre que des mots. Parce que c'est

Rien d'autre que des mots. Parce que c'est parfois tout ce qui reste. Après les rêves d'une autre vie. Et quand enfin on a compris.

Alors écrire. Pas pour se guérir, non. Juste pour soulager la peine, se rendre les choses plus légères quand après les avoir dites, écrites, on s'autorise à penser que s'en être libéré rendra les entraves moins serrées, les poids moins lourds, la douleur moins forte.

Ecrire pour décortiquer. Pour revivre les instants difficiles et pouvoir les démonter. En faire un livre dont on arrache les pages maudites une à une. Détuire les instants, les paroles et les regards, un par un. Parce que c'est juste plus facile en pièces détachées qu'en un seul morceau. En petits morceaux, ça semble facile à écraser. Alors pour un instant, on se fait croire qu'on a du pouvoir sur ses souvenirs. Qu'en en faisant de petites pièces, on peut les écraser, les faire disparaître. C'est même pas vrai.

Parler de sa souffrance pour s'en libérer n'est qu'éphémère. On se sent mieux l'instant qui suit les mots mais tout revient au galop.Un jour. Ou au fil d'un temps qu'on croyait pouvoir vivre autrement.

C'est pénible tout ce qui revient même quand on en veut plus. Pénible aussi cette mémoire qui s'obstine à se souvenir même de ce qu'on voudrait effacer. Pénible encore que la volonté ne sache pas suffire à gommer. Définitivement. Ne pas penser ne sert à rien. C'est juste l'illusion de croire qu'on choisit ce qui reste ou non. Comme un document enregistré sur un ordinateur qu'on ouvre pas. Il est là pourtant et on le sait. Et un jour on tombe dessus...

Qu'est-ce qui vous reste de votre vie, à vous...

 

 

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